Sybeline

Sous-la-pleine-lune

Vendredi 9 mars 2012 à 9:07

 Bon je crois que j'ai tort, j'avoue, il est adorable ces deux derniers jours mais voilà, il m'énerve, vous pouvez pas immaginer. Je crois que la dispute qu'on a eu il y a 3jours me laisse une certaine rancoeur. Du coup j'évite de trop parler, j'évite les calins, je ne dis ien à ces remarques pour ne pas exploser. Lui sent bien que ça ne va pas et du coup il m'inonde de tendresse, ce qui m'exaspère encore plus. Cette nuit, j'avoue, je l'ai un peu agressé. Voilà la situation:
Hier, Eléa a chouiné toute la journée, je voyais bien qu'elle n'allait pas bien, c'est rare qu'elle me fasse ça, elle dormait par tranche de demie heure et se réveillait en hurlant. J'avais donc déjà passé une journée difficile. Je me suis couché assez tôt espérant qu'elle ne se réveillerais pas cette nuit. Mais bien sûr, à 3h du matin, la voilà qui hurle. D'habitude, je suis pour la laisser pleurer un peu, elle se rendort généralement seule et d'habitude, lui a tendance à automatiquement s'inquiéter et à camper dans sa chambre ce qui m'énerve prodigieusement car du coup, le voyant, elle pleure encore plus fort. Sauf que voilà, les cris qu'elle poussait cette nuit n'était pas de l'ordre du normal on ne pouvait pas faire plus aigu. Mon homme s'est levé mais contrairement à son habitude, il est resté une minute chrono et est revenu en me disant qu'ele allait s'endormir.
Du coup je me suis levée, assez furax lui disant que "si il ne savait pas faire la différence entre des cris de douleurs et des pleurs normaux il ne fallait pas qu'il se lève", qu'il "n'avait ps le sens des priorités et que c'était dans des moments où lle pleurait comme ça qu'il fallait s'inquiéter", bref, je suis allée la voir et lui m'a suivi et en effet, je l'avais rarement vu hurlé autant, dans les bras elle pleurait, sur la table à langer aussi... Lui a voullu la changer pendant que je  lui préparais du doliprane, il n'arrêtais pas de me dire que je devrais allumer la lumière car j'en ai renversé par terre mais je ne voulais pas réveiller Eléa plus que ce qu'elle n'étais déjà. Doliprane donné, je l'ai laissé finir de la changer et je suis retourné me coucher. Elle a pleurer encore un bon moment après ça pendant qu'il lui chantait des chansons.
Bon conclusion, j'ai été assez horrible. Mais j'étais tellement fatigué que ma colère contre lui est sorti de but en blanc. On en a vaguement reparlé ce matin. 
J'ai décidé de me calmer, c'est un super papa, je le sais... 

Mardi 14 février 2012 à 16:54


http://sybeline.cowblog.fr/images/Femmeaufoyer.gif 

Ce soir, petite soirée entre fille, ça devrait m'enchanter et pourtant... j'ai l'impression d'être une veille mémé à la retraite. Quand j'ai appris que le restau était à 21h30 je me suis dis: "houlà, ça fait tard!"!
Avant on va boire un verre. D'habitude j'adore les soirées entre copine mais là je suis tellement crevée! Mon petit monstre a décidé de se réveiller deux fois cette nuit, du coup je suis claquée en plus j'ai pas arrêter de cauchemardé, je rêve que je la fais tomber par terre, vous parlez d'une mère sûr d'elle!
Bref je vais tenter d'y aller avec le sourire mais des fois, je me sens tellement loin d'elle! Elles sont en pleins dans leurs études et sans enfants et moi je passe mes journées dans les couches et les biberons.
L'autre jour on a fait une soirée avec des amis et il y avait également un couple avec un bébé, résultat on parlait de biberon et là un de nos potes nous a dis "Vous pouvez m'expliquer pourquoi les parents ne savent parler que de tétine??" 
Bref je deviens exactement ce que je ne pensais jamais devenir, une maman obsédé par les biberons de son bébé, les selles de son bébé... Au secours, il faut que je me retrouve!! J'ai 23ans mais j'en fais 40 quand je m'écoute, aller je me reprend en main, ce soir bonne soirée et temps pis si je rentre tard, ce soir je ne serais pas une maman!

Vendredi 10 février 2012 à 14:23

 On vous ment!!!
Je vous assure, on m'a menti aussi.
Les phrases classiques que j'ai pu entendre pendant ma grossesse:
_ Tu verras, ça ne fais pas si mal, on oublie vite.
_ Quand on pose le bébé sur toi, tu oublies tout les reste.
_ Quand le bébé est là, c'est que du bonheur!
Je voudrais déculpabiliser toutes les mères pour qui tout ne s'est pas passé aussi merveilleusement car en creusant un peu, on se rend compte qu'il y en a énormément. 
Ma grossesse a été difficile, j'ai d'ailleurs été allité pendant les 3 derniers mois. Etrangement, je n'apréhendais pas l'accouchement, je n'avait pas peur et quand les premières contractions douloureuses se sont fais sentir, j'étais plutôt souriante et heureuse à l'idée de voir bientôt mon bébé.
Après 6h de contractions douloureuses, nous sommes arrivées à la maternité à 8h du matin. J'avais attendu autant que j'avais pu mais la douleur devenait intenable sauf que là, grosse surprise, les contractions étaient bien là mais le col ne bougeait pas. Et c'est parti pour une grande balade pour faire avancer tout ça, je pleurait de douleur en maudissant mon compagnon, le pauvre, il s'en ait pris plein la figure. Je reviens à 10h, ça ne bouge toujours pas mais on m'hospitalise. La douleur est intense et j'ai du mal à ne pas hurler. A midi, j'ai des contractions depuis déjà 10h et je ne suis ouverte qu'à 3, on me donne la peridurale à la base je n'en voulais pas mais là je n'en peux plus.
Péridurale posée, je respire enfin, j'arrive cependant à bouger et je fais es exercices pour aider à faire descendre mon bébé. A 17h, je suis ouverte à 4, ça ne bouge pas beaucoup.
A 21h, je suis enfin ouverte à 10 mais bébé est coincée, on commence les premières poussées, je suis déjà à bout physiquement. Après une heure de poussée, on arrête, bébé ne bouge pas. Je la sens coincé dans mon bassin et c'est insoutenable, à 22h30 on reprend la poussée. Je pousse tous ce que je peux maisça ne sert à rien, à minuit et demie, je n'ai plus de force, le médecin me propose alors les forceps car bébé ne decend toujours pas, j'accepte car je tremble de tout mon corps, j'ai une très forte nausée et je ne peux plus pousser tellement je suis fatiguée. la sensation des forceps est absolument insuportable mais je me mord les lèvres. A minuit 46 on pose bébé sur mon ventre et là le soulagement tant attendu n'arrive pas. ma puce ne pleure pas alors on me l'enlèvre très vite, je n'ai pas pu voir son visage. Le médecin me recoud on me ramène le bébé mais le doc refuse qu'on la pose sûr moi, je ne suis pas en état, je vomis tremble et me sens vraiment mal. je ne me souviens pas vraiment des heures qui on suivit. 
Les trois semaines suivantes ont été un enfer, les forceps m'avait totalement déchiré et j'avais extrêmement mal, je ne pouvais pa m'occuper de mon bébé et en plus j'avais une infection de l'utérus. ma fille quand a elle souffrait de reflux interne très douloureux, elle hurlait 24h sur 24. Je n'en pouvait plus. Je n'arrivait pas à aprivoiser ce bébé, je ne me sentais pas mère, je lui répétais sans arrêt que je l'aimais car je pensais qu'ele en avait besoin mais je culpabilisait énormément.
aujourd'hui, ma fille a 3 mois, elle a un traitement pour les reflux et c'est un ange, je l'aime plus que tout même si je culpabilise encore de l'avoir mise au monde dans ces conditions. 
Un accouchement peut se révéler être un vrai cauchemar et une relation-mère enfant ne se crée pas forcément du premier coup, il faut souvent s'aprivoiser, se rencontrer. j'aurais aimé qu'on me parle de tout ça car j'ai été surprise et complètement déstabilisé. je suis sûr que la majorité des accouchements se passe mieux que le mien, mais il se peut que ça ne soit pas le cas.

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